La Charte cantonale dans la Lettre d’information de la FCLR : florilège
Lettre de la Fédération N° 30 – Juin 2023
Depuis que cette Lettre d’information de la FCLR existe, c’est à dire depuis un peu plus de sept ans, nombre d’articles ont fait référence d’une manière ou d’une autre à la Charte cantonale des centres de loisirs, centres de rencontres, maisons de quartier, jardins Robinson et terrains d’aventures.
Pourquoi et comment ces articles font-ils référence à ce texte ? À l’orée des 30 ans de la Charte cantonale, voici un petit décryptage.
A l’image des dimensions de la Charte cantonale évoquées par Pascal Thurnherr dans son édito, la Lettre d’information relaie bien la manière dont les actrices et acteurs de l’animation socioculturelle genevoise, tant dans les centres qu’à la FCLR, se saisissent de ce texte fondateur : à la fois comme une «balise» et comme un «étendard».
Regardons de plus près.
Outil de plaidoyer pour défendre les valeurs de l’ASC
La Charte cantonale est l’étendard sur lequel s’appuyer pour défendre les spécificités de la vision genevoise de l’ASC et de sa gouvernance lorsqu’elles sont menacées. La Lettre d’information nous en offre deux reflets.
- Dans le cadre du projet de transfert de charges du Canton aux communes : Projet de transfert de charges financières du Canton aux communes – Suites et développements (décembre 2022) : «Dans la continuité du risque pour la créativité, Selena évoque aussi l’impact que le transfert de charges pourrait avoir sur le métier même d’animateur et d’animatrice d’animation socioculturelle : ‘la partie réflexive et diagnostic fait partie du métier. Si elle est déléguée ailleurs, il se pourrait que ce ne soit plus des animateurs ni des animatrices qui travaillent dans les centres mais d’autres métiers’. En corollaire, des activités qui ne répondraient pas ou plus aux besoins des habitant.es. Cette évolution ferait assurément peser un risque majeur sur la mission de l’animation socioculturelle genevoise telle qu’elle est définie dans la Charte cantonale. ‘Mais aussi sur la HETS’, ajoute Selena.»
- A propos de la nouvelle CCT : « Nous nous sommes battu.e.s pour la dimension associative » (juin 2020) : «Nous devons maintenant suivre avec attention le travail qui a lieu autour du projet institutionnel de la FASe. Il faut qu’il exprime clairement ce que nous sommes collectivement et pourquoi nous travaillons ensemble, dans le respect des valeurs de la Charte cantonale et de l’animation socioculturelle.»
Une balise au service du changement social
La mission des centres est guidée par la Charte cantonale. En cela, elle inspire les activités et les démarches en prise directe avec la qualité de vie et le changement social dans les quartiers.
- Aménagement de la Pointe de la Jonction : la Maison de quartier se mobilise (décembre 2016) : «L’aménagement du quartier fait partie de la qualité de vie et nous avons un rôle à jouer pour faire remonter les échos du quartier aux pouvoirs publics. C’est pourquoi, il y a toujours quelqu’un au sein de l’équipe dont c’est la mission d’être au contact des autres acteurs associatifs et de suivre ces questions. La démarche du Forum est tout à fait en phase avec la mission de la MQJ et la vision de la Charte cantonale.»
Rappel des fondements de l’ASC à travers les pratiques des centres
La Lettre d’information s’intéresse aux pratiques déployées par les centres pour faire vivre la participation des habitant.es et renforcer le vivre ensemble dans les quartiers. Rien d’étonnant donc que les interlocuteurs et interlocutrices interviewées pour les articles se réfèrent à la Charte pour expliquer leur travail.
- Le fonctionnement associatif au cœur du dispositif d’animation socioculturelle – Echos et prolongements du 7e Forum des maisons de quartier en Ville de Genève (avril 2021) : « Nos associations (…) définissent la politique d’animation en conformité avec la Charte cantonale des centres et gèrent les ressources qui leur sont confiées ; nos associations assument leur mission, en menant une action socio-éducative et socioculturelle destinée aux enfants et aux adolescent·es, ouverte à l’ensemble de la population d’un quartier, dans un objectif général de prévention et de promotion de [la] qualité de vie. »
- Militantisme et engagement en question à l’heure d’un passage de témoin entre générations d’animateurs socioculturels (octobre 2018 – à propos du tournage du documentaire Terre Commune) : «Sur la table à laquelle nous sommes assis et autour de laquelle se succéderont des « témoins », foisonnent pêle-mêle photos, archives, livres, manifestes, coupures de journaux dont on s’empare pour illustrer un propos, rappeler un épisode. La Charte cantonale est là aussi, en bonne place.»
- Hybrider les idées et les savoirs, la pratique de l’intelligence collective dans l’animation socioculturelle… (mars 2018) : «Cette manière de réfléchir et de construire ensemble est un fondement de la Charte cantonale…»
- Partager le pouvoir : à l’école du lâcher-prise (juin 2018) : «La Charte cantonale postule que nous existons pour le changement social…»
- Revitaliser l’engagement : place à la créativité ! (novembre 2017 – à propos d’un Forum public organisé par la FCLR sur ces thèmes) : «La créativité est une valeur forte de l’animation socioculturelle, et une composante importante de la Charte cantonale.»
- Pour la réhabilitation du mot intégration ! (juin 2017) : S’enrichir de la différence et de la complémentarité, «C’est naturellement l’esprit de la Charte cantonale […], et c’est bien vers cela que tendent les actions menées par les centres à l’intention de tous les habitants de leurs quartiers.»
Boussole pour le travail de la FCLR
- Projets institutionnels des centres : du nouveau dans la validation! (décembre 2015) : «Le projet institutionnel est aussi ce qui ce qui lie les centres au socle des valeurs communes du réseau cantonal de l’animation socioculturelle, telles qu’elles sont définies par la Charte cantonale des centres.»
En tant que faîtière des associations de centres d’animation socioculturelle du canton, la FCLR est tout à la fois dépositaire, gardienne et promotrice de la Charte cantonale. En ce sens, ce texte constitue une véritable boussole pour l’ensemble de son travail.