Intensifier le dialogue avec les autorités et les élu·es

Crédit Kasia Deranda / Unsplash

Les élections cantonales pourraient bien changer la donne pour les associations engagées dans l’animation socioculturelle.

Le scrutin du dimanche 2 avril dernier voit se dessiner un Grand Conseil dans lequel s’amoindrit la compréhension «naturelle» de ce qui se joue dans les centres de loisirs, les maisons de quartier, les jardins Robinson et les terrains d’aventures. Nous allons donc devoir travailler fort pour convaincre de la pertinence de l’autonomie associative au bénéfice d’une gouvernance des lieux d’animation au plus près du terrain, et d’une animation par et pour les habitant·es.

Nous le savions déjà avant cette élection : la FCLR doit intensifier le dialogue avec les autorités et les élu·es. Les contacts avec le personnel politique, ces dernières années, nous ont démontré que nos buts, nos modalités d’intervention et nos valeurs sont méconnues, même si la contribution de l’animation socioculturelle est très majoritairement saluée. Mais le temps que les député·es peuvent prendre pour se pencher sur les réalités de terrain est trop limité, pour l’instant, pour leur permettre de comprendre ce qui se joue précisément dans nos centres et nos associations en terme d’intégration, de lien social et de vie démocratique. Par conséquent, le premier argument – et aussi le meilleur – pour convaincre, c’est de faire la démonstration concrète, sur le terrain, de la plus-value associative dans le pilotage des lieux d’animation. Nous devons impérativement dépasser le stade des incantations, et prioritairement soutenir les associations et leurs comités dans leurs tâches. Nous devons consacrer notre énergie à épauler nos membres qui peinent à prendre la pleine mesure de leur pouvoir d’agir, et à jouer leur rôle d’employeur au quotidien.

Nous avons aujourd’hui de nouvelles raisons de nous concentrer sur ces tâches de soutien, car avec le nouveau parlement sorti des urnes, il faut s’attendre à ce que les exigences en matière de redevabilité soient revues à la hausse. Et cela nous obligera aussi à œuvrer pour un partenariat apaisé au sein de la FASe.

Parmi les inconnues, il y a aussi la question du transfert de charges. Est-ce que ce nouveau parlement avec une configuration inédite pourrait relancer un projet de désengagement du Canton ?

A ces questions, d’autres viendront encore s’ajouter au soir du 30 avril, lorsque sera connue la composition du Conseil d’État.

La législature qui débutera le 1er juin 2023 s’annonce pleine de nouvelles équations pour la FCLR et ses membres, et il nous faudra faire preuve d’une grande lucidité pour engager nos énergies aux bons endroits.

Pascal Thurnherr
Président de la FCLR

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